Au boulot avec un grande ami [PV Jin Fumiko]

Ken venait de finir les cours et il sortit avec une démarche nonchalante de Fujito Gakuen. Quelques filles se retournèrent sur son passage en l'admirant avec des yeux ronds. Il se conteIlnta de leur sourire avec un clin d'oeil à tomber. Il alla directement au Soma Night Club où il travaillait comme serveur avec son meilleur ami, Jin Fumiko, qui lui était videur. Il entra par la porte de service et passa au vestiaire pour se changer. Il passa ensuite voir le chef du personnel et celui-ci lui donna les directives.

- Ah Iwase... il n'y a encore personne pour l'instant alors tu peux prendre ton temps. Je crois que Fumiko est déjà là. Il doit déjà être à l'entrée.
- Ok boss.

Ken était de bonne humeur, comme à chaque fois qu'il était sur le point de voir son ami Jin. Lui seul le comprenait vraiment. En ce moment, il avait bien besoin de parler avec Jin, avec tout ce qui s'était passé dernièrement... en particulier ces histoires avec Tsurara, qui était de plus en plus invivable. Du coup, les journées de Ken étaient stressantes au plus haut point car Tsurara lui menait la vie dure, tandis que les soirées étaient tranquilles, passées en bonne compagnie, loin de la folle furieuse. Ken trouva Jin à l'entrée, comme indiqué par le boss. Il s'avança en souriant.

- Oy, Jin ! Genki ka (trad : Ça va ?) Moi j'suis claqué, Yoshida m'en fait voir des vertes et des pas mûres... j'te jure, des fois j'me dit qu'il faudrait l'enfermer dans un asile. Enfin bref... prêt pour ce soir ? A mon avis on va avoir pas mal de monde, la boite est de plus en plus fréquentée.

Un grognement s’éleva du lit, et Jin pressa contre lui son oreiller qui ne le quittait pas durant ces nuits solitaires. Il avait l’air d’un enfant et on ne lui donnait pas son âge à cet instant. Enfin dix-neuf ans, ce n’était pas bien vieux non plus. Mais dix neuf ans cela pouvait parfois paraitre long. Mieux valait ne pas penser à ce qui l’attendait encore, toutes ces années, chacune ressemblant à l’autre…Il poussa un soupir. Puis il fit un mouvement et se retourna, faisant tomber ces cheveux noirs en cascade autour de son visage. Il mit encore quelques secondes à ouvrir les yeux. S’étirant comme l’aurait fait un chat, il paressa encore quelques minutes dans le doux confort de son lit, ne voulant pas quitter ce monde de chaleur et de tendresse, pour retrouver le monde réel. Le jeune homme finit cependant par se lever et marcha d’une manière encore endormie vers la salle de bain. Bruit d’eau qui coule, de robinets qu’on ouvre et qu’on ferme, d’objets que l »on pose, il faisait ça le plus silencieusement possible pour ne pas réveiller celle qui se trouvait dans son lit. Eh bien oui, ça vous étonne ? Après tout ne fait il pas partit des Play boys ? Une fois douché, il retourna dans sa chambre pour enfiler les habits réglementaires de son lieu de travail. Enfin travail, oui et non. Fujito Gakuen. Il ne considérait pas ce lieux comme un réel lieu de travail, c’était peut être ça son problème. Passant devant son réveil, il lâcha un juron.

« eh merde, je vais être en retard si je continu comme ça ! »

Ca devenait une habitude, ou plutôt ça redevenait une habitude, il allait falloir que ça change. Tant pis, il ne prendrait pas de petit déjeuner aujourd’hui. Il ne s’était pas levé assez tôt. Il se hâta de réveiller la fille dont il avait oublié le prénom et de la mettre dehors puis de sortir dans un coup de vent de la maison, claquant la porte derrière lui. S’il ne se dépêchait pas, il serait définitivement en retard et ce n’était pas vraiment le moment. Prendre le bus ou le métro ? La meilleure solution. Cependant ...à y bien réfléchir. Il regarda la montre qu’il avait accroché à son poignet. Transports en commun qui devaient surement être bien remplis malgré l’heure matinale. Il écarta donc cette hypothèse. Tant pis, il irait à pieds. Et tandis qu’il en prenait le chemin, plus courant que marchant, il ne cessait de regarder sa montre, se maudissant intérieurement.

Il finit par atteindre rapidement le lycée. D’un pas sûr, il se dirigea, la veste sur l’épaule, ayant eut un peu trop chaud après son chemin mouvementé. Les regards se tournèrent vers lui, comme chaque jour. Sans y prendre garde il entra dans le hall où une nouvelle journée de cours allait commencer. Et pour une fois, bien que c’est peut être exagéré, cette journée se passa à merveille, si tant est bien que l’on puisse parler de merveilleux en se qui concernait le lycée. Mais qu’importe. Pas d’incident quelconques, ni de bagarres, ni de remontrances. Et lorsque la sonnerie de fin des cours s’annonça, il était détendu et avait garder une relative bonne humeur. Il prit alors la direction de chez lui pour y déposer ses affaires, car ce soir, il travaillait. En fait il travaillait comme à peu près tout les jours de la semaine. Un boulot nécessaire, mais qu’il aimait bien, un boulot qu’il partageait avec son meilleur ami, Ken.

Aussitôt arrivé, aussitôt repartit, il prit la direction du Soma Night Club. Lorsqu’il arriva devant la boite de nuit il remarqua qu’il n’était pas encore ouvert à la clientèle. Cela paraissait logique à vrai dire, il était à peine 18 heures. Il passa donc par l’entrée des employés, rassuré de ne pas être en retard. Il ne craignait pas particulièrement les remontrances de son employeur mais c’était une question de principe et s’il pouvait arriver à l’heure c’était que mieux. Entrant dans le salon et disant bonjour aux quelques personnes déjà présentes, il alla rapidement poser sa veste, avant d’aller tout préparer pour l’ouverture. Ce fut rapidement fait en fait. Il alla donc se mettre un peu à l’écart, à l’entrée. Bien sur, il fallait qu’il y ai quelqu’un pour venir s’infiltrer dans son périmètre de tranquillité.

« Hé Jin ! Alors tu l’as invité chez elle la cliente d’hier soir ? » lui demanda un de ces camarades qui avait observé, la veille, les propositions qu’avaient fait une jeune femme au jeune homme le soir après la fermeture

«Oui » répondit il avec un air blasé, ici accentué par le souvenir de cette épisode Pourquoi c’était tombé sur lui d’ailleurs. Bah il ne s’en plaignait pas.

« Et alors ? »

Bien il allait falloir qu’il s’en débarrasse et vite. Il n’avait pas que ça à faire. En fait, bon si, il avait que ça à faire pou le moment, mais lui et la sociabilité ce n’était pas vraiment son fort. Du moins lorsqu’il le voulait bien, car il s’avérait tout à fait sociable avec qui il voulait bien. Ses amis pouvant en témoigner, malgré son taux d’irritabilité fort élevé. Il répliqua d’un sourire, coupant cours à la conversation, tandis qu’il vit arriver une silhouette qui lui était bien familière. Ken. Il semblait de bonne humeur. Comme toujours à vrai dire. Il se leva et alla à sa rencontre un sourire aux lèvres.

- Oy, Jin ! Genki ka (trad : Ça va ?) Moi j'suis claqué, Yoshida m'en fait voir des vertes et des pas mûres... j'te jure, des fois j'me dit qu'il faudrait l'enfermer dans un asile. Enfin bref... prêt pour ce soir ? A mon avis on va avoir pas mal de monde, la boite est de plus en plus fréquentée.

Il manqua de s’étrangler de rire. Il opta pour seulement élargir son sourire qui flottait avec un air malicieux sur ses lèvres. Yoshida. Ce ne pouvait être que Tsu’. Avec Ken c’était sa meilleure amie. Et ce n’était pas pour rien. Elle avait du caractère et c’était bien, mais elle en avait parfois un peu trop. Certes ce n’était pas une douce et gentille fille niaise comme il y en avait à la pelle. D’ici à l’enfermer dans un asile…L’idée était tout de même assez plaisante. Bien sur il n’en pensait pas le moindre mot, mais c’était une situation assez hilarante à imaginer. Il chassa ses pensées comme si elle avait pu ne serait ce qu’une seconde avoir vent de tout ça et reporta son attention sur son ami et lui répondit

« Ohayo ! oui ça va… T’exagère pas un peu, ne ?! Baka ! bien sur que je suis prêt !»

Passant son bras autour du cou du jeune homme, il déposa un baiser sur sa joue et rigola, gardant son bras autour du cou de son ami tandis qu’il reprenait sur un ton légèrement moqueur

« Petit bichon… toi tu ferais mieux d’aller te coucher, t’es un peu pâle, tu veux que j’appelle Tsu’ pour qu’elle vienne te border?! T’es sur que tu pourra servir tout le monde sans tomber de fatigue ? »

Soit dit en passant ce n’était pas faux. La boite marchait bien, et chaque soir, même en semaine beaucoup de monde venait. Les soirée étaient pas mal chargées, et les bagarres plus fréquentes aussi. Il était rare, les nuits ou il ne devait pas intervenir.

Ken était heureux de voir son ami. Personne au monde ne pouvait le mettre plus de bonne humeur que Jin, le Play Boy le plus cool selon Ken. Jin fit un large sourire après la longue salutation de Ken. Il se demanda pourquoi il souriait ainsi ? En tout cas, il ne changeait pas. Jin avait un charisme et une présence étranges. Il semblait tout savoir, tout comprendre. Ken le respectait pour ça. En tout cas, Jin répondit et Ken fit de même.

- Moi, exagérer ?... Absolument pas, elle me pourrit la vie. Franchement, elle a besoin de jouer sa maligne comme ça ? C'est énervant à force, elle me bouffe mon air...

Il détourna les yeux et fit la moue en continuant sa phrase.

- Et en plus, elle éloigne les jolies filles... ça fait déjà une semaine que j'ai plus de copine, je m'emm**de.

Ken changea vite de sujet, car Tsurara était tout sauf une pensée joyeuse. Ce soir, il était décidé de ne pas trop penser à elle pour profiter de la soirée au mieux... et peut-être trouver une nouvelle copine.

- Bref, si tu es prêt, alors moi aussi ! On va s'éclater ce soir. T'as une sacrée veine quand même avec le boulot que t'as... toutes les filles passent devant toi alors tu peux leur faire ton numéro. Au fait, la fille d'hier soir, tu l'as eue dans ton lit je suppose ? Alors, elle valait le coup ?

Jin avait quelque chose qui énervait un peu Ken : il avait plus de filles que lui. Il n'arrivait pas à expliquer ce fait, mais Jin avait une classe naturelle que peu de personnes étaient capables de battre. Bien entendu, Jin trouva bon de taquiner Ken concernant Tsu' et le boulot. Ken soupira et commença à faire la gueule.

- Urusai ! (trad : la ferme !) Me parles pas de cette fille, j'ai pas besoin d'elle...

Il finit sa phrase dans un murmure.

- ...De toute façon, elle me déteste... et moi aussi d'ailleurs !

Il se rappela alors ce qui s'était passé plus tôt avec Tsu. Il décida de se confier à son ami, mais en essayant de garder sa classe habituelle.

- Elle m'a même embrassé cette folle... elle devait être complètement shootée à ce moment là... je vois pas d'autres explications. En tout cas, pour le boulot, t'inquiètes pas, je devrais pouvoir tenir le coup. Tant que cette fille se ramène pas ici, ça ira. P*tain rien que d'imaginer ça, ça me fout un coup de froid dans le dos ! Non... ce soir, je serais le meilleur serveur, comme d'habitude. Je vais faire mon sourire charmeur et bientôt toutes ces filles vont me tomber dans les bras.

Ken était surement le seul avec qui il avait une relation d’amitié disons normale. Et c’était celui des cinq play boy avec qui il s’entendait le mieux. Pourtant ils n’avaient absolument pas le même caractère. Violent, agressif, plutôt froid et sarcastique envers les autres, son ami lui, était plutôt quelqu’un de charmeur, responsable certainement plus docile bien qu’un dragueur invétéré. Qui se ressemble s’assemble, ce n’est pas toujours vrai. La preuve. Même s’il est vrai qu’ils ont quelques points communs tout de même. Mais qu’importe. Ce n’était pas le genre de question qui le perturbait vraiment. Ils étaient amis, un point c’est tout, inutile d’en rajouter ou de chercher le pourquoi du comment. Comme il pouvait le penser de son ami, celui ci ne tarda pas à répondre à sa question.

- Moi, exagérer ?... Absolument pas, elle me pourrit la vie. Franchement, elle a besoin de jouer sa maligne comme ça ? C'est énervant à force, elle me bouffe mon air...

Elle lui pourrissait la vie ? C’était pas un peu radical comme interprétation ?Il est vrai que le comportement de la jeune fille envers Ken restait parfois étrange. Il savait qu’elle n’appréciait guère les membres des Play boys, malgré le fait qu’elle leur adresse la parole et que lui aussi en faisait partit, même si elle ne lui avait jamais dit ouvertement en face ce qu’elle pensait d’eux, il savait très bien le fond de ses pensées, d’ailleurs elle ne se gênait pas pour en faire par aux autres membres du groupe. Et le fort caractère qui la caractérisait si bien n’arrangeait pas non plus les choses. Plongé dans ses pensées, la phrase de son meilleur ami lui arriva lointaine, bien que celle ci l’interpellant, il redescendit sur terre et sourit

« Qui aime bien châtie bien ne ?!»

Finalement il se demandait si le jeune homme face à lui ne prenait pas goûts à ces jérémiades… Mais il n’insista pas sur la suite puisqu’ Iwase semblait vouloir changer de sujet. Ce qu’il fit d’ailleurs très bien. Comme si de rien n’était.

- Bref, si tu es prêt, alors moi aussi ! On va s'éclater ce soir. T'as une sacrée veine quand même avec le boulot que t'as... toutes les filles passent devant toi alors tu peux leur faire ton numéro. Au fait, la fille d'hier soir, tu l'as eue dans ton lit je suppose ? Alors, elle valait le coup ?

De toute façon, prêt ou pas, il n’avait pas le choix. Il devait travailler. En fait c’était plus une nécessité. Sinon, il est certain qu’il ne travaillerais pas. S’éclater ? Plus ou moins. C’était peut être pas le mot qui convenait le mieux. Cependant ce n’était pas faux non plus. Un sourire voilà ses lèvres. Tous ceux qui voulaient entrer dans la boite de nuit passaient en effet sous ses yeux, par contre tout le monde ne rentrait pas, les consignes étaient parfois très claires, parfois non, ça dépendait des soirs. Et il ne se gênait effectivement pas pour faire son numéro comme disait si bien Ken, aux jolies filles qui passaient. Comme hier soir d’ailleurs. Mais ce n’était pas non plus un fait courant. Il ne voyait pas pourquoi il aurait plus de chance que le jeune homme au bar à servir. Bref. Il hocha vaguement de la tête en réponse affirmative.

- Urusai ! (trad : la ferme !) Me parles pas de cette fille, j'ai pas besoin d'elle...

Voilà que c’était repartit sur le sujet de Tsurara. Il poussa un soupir à peine audible tandis qu’un murmure suivit cette phrase

- ...De toute façon, elle me déteste... et moi aussi d'ailleurs !

Il haussa un sourcil. Intrigué. Tandis que son ami continuait sur sa lancée sans lui laisser le temps d’approfondir ses pensées ou de placer un mot. Décidemment il lui en voulait une pelée.

- Elle m'a même embrassé cette folle... elle devait être complètement shootée à ce moment là... je vois pas d'autres explications. En tout cas, pour le boulot, t'inquiètes pas, je devrais pouvoir tenir le coup. Tant que cette fille se ramène pas ici, ça ira. P*tain rien que d'imaginer ça, ça me fout un coup de froid dans le dos ! Non... ce soir, je serais le meilleur serveur, comme d'habitude. Je vais faire mon sourire charmeur et bientôt toutes ces filles vont me tomber dans les bras

« Tu crois vraiment qu'elel te déteste? ça m'étonne. Et toi tu la déteste vraiment? JE pense pas qu’elle..Eh ! Fais gaffe à ce que tu dis Ken. Je te rappelle que c’est aussi ma meilleure amie, quand à être le meilleur serveur ça j’en suis pas sur…Qu’est ce que tu fous encore là d’ailleurs ? Va t’entrainer justement ton sourire on dirait celui d’un mec qui fait un pub pour les chiottes… »

Ce qu’il venait de dire, il allait se faire massacrer. Il lança un sourire mi carnassier mi amusé et alla s’asseoir plus loin. Tsu’ l’avait embrassé ? pourquoi ? Il se mordit la lèvre inférieur. Ce n’était pas pourquoi elle l’avait embrassé, il s’en foutait, après tout elle faisait bien ce qu’elle voulait, mais plutôt pourquoi cela le gênait. Il ne pouvait s’empêcher d’être agacé par ce fait. Il n’avait pourtant aucune raison valable. K’so. Ca devenait grave. Soupirant, il écarta ce sentiment qui lui vrillait les nerfs. Franchement. C’était désespérant.

Ken prit la première réplique de son ami, la mit dans sa tête et fit une réflexion intense dessus, mais pas longtemps car il n'aimait pas réfléchir de trop. Et puis, cette phrase pouvait être prise dans un sens que Ken n'était pas prêt à accepter. Il répondit de son habituel air boudeur.

- Mouais... ben ça s'applique pas à tout le monde. Moi je lui mène la vie dure mais je l'apprécie pas pour autant.

Ce genre de phrase, Ken le disant sans arrêt, dès qu'il en avait une occasion, comme pour rappeler à tous (ou les convaincre) que ses sentiments pour Tsurara étaient purement basés sur le mépris. Ensuite, les paroles s'enchainèrent et bientôt, Jin s'étonna de l'analyse de son ami sur la situation. Ken fronça les sourcils lorsque Jin lui demanda s'il détestait vraiment Tsu'. Il semblait réfléchir à la question. Il soupira bruyamment.

- J'en sais rien... c'est compliqué. Elle me prend grave la tête, mais en même temps des fois ça m'amuse. Elle est un peu comme un passe temps. Mais je regrette que ça aille aussi loin des fois. Concernant ses sentiments à elle... j'en sais rien, ça ressemble vraiment à de la haine. En tout cas, si c'est autre chose, elle le cache bien. Ça me rappelle qu'elle m'a reproché de ne pas la connaitre. C'est pas faux mais en même temps, j'ai jamais eu la possibilité d'apprendre à mieux la connaitre.

Jin rappela à Ken qu'il était le meilleur ami de Tsu'. Pendant un moment, Ken avait oublié. C'est vrai qu'ils semblaient assez proches tous les deux. Quelque part, cette idée mit Ken un peu en colère. Mais il ne voulait pas se prendre la tête avec Jin sur ça, surtout pour une fille... enfin, surtout pour cette fille. Il lui fit une tape légère et amicale dans le dos.

- Prend pas la tête, mec, je rigole. J'essayerais de pas trop dire de saletés sur elle en ta présence. D'ailleurs comment tu fais toi pour t'entendre avec elle ? C'est bizarre. Au fond, même si elle n'aime pas les Play Boys en général, avec moi c'est carrément guerre ouverte... c'est bizarre tu trouves pas ?

Ils en vinrent au sujet du sourire de Ken et du boulot. Ken ouvrit grand les yeux et fouilla dans sa poche. Il en sortit un petit miroir et se regarda dedans. Il jura avant de faire part de ses impressions.

- 'tain t'as raison en plus, ça ressemble à rien ! C'est encore à cause de Yoshida ça. Et je suis le meilleur serveur, je vais te le prouver. Tu verras, je vais assurer ce soir.

Eh oui... aussi surprenant que cela puisse paraitre, Ken ne s'énerva pas. Il devait être bien malade ou un truc comme ça. Non à vrai dire, en ce moment, la fatigue était grande. Il devait s'occuper de son frère, travailler au Club, mais aussi chez le grand-père Yoshida, pour assurer l'avenir de son frère et le sien. Le problème, c'est que Ken refusait de voir la vérité en face. Même s'il se regardait souvent dans le miroir, il n'y voyait jamais plus que le beau gosse, ce qui en soit était une image grandement faussée. Il se dirigea alors vers les toilettes pour s'entrainer à être au top, comme l'avait conseillé son ami.

Qui se ressemble s’assemble. Une expression qu’il n’aimait guère. Peut être parce que c’était une expression qui risquait de le toucher d’un peu trop près. Il repensa à la conversation qu’il avait eut avec Tsu’ à propos de Nana quelques jours plus tôt. Qui se ressemble s’assemble. C’était idiot. Compléter l’autre, combler ses faiblesses et l’autre les nôtres. Ce n’était pas ça le but d’être avec quelqu’un ? Il ne savait pas trop. Après tout il devait y avoir des pour et des contres pour les deux théories. Il n’avait pas envie de s’attarder la dessus. Ce n’était guère le moment. D’un air boudeur son ami fit échos à ce qu’il avait dit

- Mouais... ben ça ne s’applique pas à tout le monde. Moi je lui mène la vie dure mais je ne l’apprécie pas pour autant.

Ce n’était pas faux. Ça ne s’appliquait pas à tout le monde. Surtout quand ça nous arrangeait en fait. Voilà qui rentrait de nouveau dans le débat qu’il ne voulait pas aborder. Un débat qui n’avait probablement pas de réponse. Chassant ses pensées, il se demanda comment il était possible de ne pas apprécie la jeune femme. Une question qu’il s’était déjà posé d’ailleurs…Cette phrase avait surement du déjà passé les lèvres de son meilleur ami à moins que ce soit dans un contexte différent, il en savait pas et en même temps c’était vraiment le dernier de ses soucies Par ailleurs un soupire bruyant le sortit de sa contemplation. Ses iris noirs se posèrent sur le jeune homme à ses côtés.

- J'en sais rien... c'est compliqué. Elle me prend grave la tête, mais en même temps des fois ça m'amuse. Elle est un peu comme un passe temps. Mais je regrette que ça aille aussi loin des fois. Concernant ses sentiments à elle... j'en sais rien, ça ressemble vraiment à de la haine. En tout cas, si c'est autre chose, elle le cache bien. Ça me rappelle qu'elle m'a reproché de ne pas la connaitre. C'est pas faux mais en même temps, j'ai jamais eu la possibilité d'apprendre à mieux la connaitre.

J’en sais rien. Ce n’est pas avec ça qu’il allait savoir. Bon d’accord, il pouvait bien parler. Il fronça les sourcils. Comme un passe temps ? Il se foutait de lui ou quoi ?!Encore heureux qu’il regrettait. Il serra les dents, irrité par les propos de son ami. Bien la première fois qu’il l’entendait parler comme ça de la lycéenne. Et qu’il considère Tusrara comme un passe temps l’énervait. Il n’avait peut être aucune raison et quand bien même. Mais à quoi bon s’énerver, il n’avait nullement envie de se fâcher avec son meilleur ami, il réprima alors ce sentiment qui irritait ses nerfs, qui fallait le dire étaient facilement à fleurs de peau. Mais bon ce n’était pas nouveau. LA suite de la conversation était intéressante. Les sentiments d’une personne, il arrivait facilement à comprendre qu’il ne pouvait pas savoir. C’était quelque chose de difficile à traduire. Ce que pense les autres, ce qu’ils ressentent…Un mystère. Surtout qu’il est facile de les travestir ou de les masquer, ce qui n’arrange en rien la chose. Plongé dans son esprit, il tilta aux derniers mots d’Iwase.

« Eh bien baka qu’est ce que t’attend pour mieux apprendre à la connaitre au lieu de tant servir comme passe temps ?! »

Il avait répondu de manière plus agressive qu’il ne l’aurait voulu. C’était sortit tout seul. K’so. Ce qu’il pouvait l’énerver en cet instant, avec ses jérémiades à peine voilées. Ne s’y attendant pas, la claque qu’il reçu dans le dos le surpris et chassa l’espace d’un instant la mauvaise humeur qui s’installait peu à peu en lui au fil de la conversation.

- Prend pas la tête, mec, je rigole. J'essayerai de pas trop dire de saletés sur elle en ta présence. D'ailleurs comment tu fais toi pour t'entendre avec elle ? C'est bizarre. Au fond, même si elle n'aime pas les Play Boys en général, avec moi c'est carrément guerre ouverte... c'est bizarre tu trouves pas ?

Cependant il ne put s’empêcher de sourire. Il hocha vaguement de la tête. Comment faisait-il pour s’entendre avec Tsu’ ? Aucune idée, vraiment. Surtout venant de lui. Car les seuls amis qu’il avait étaient Ken et elle. Mis à part bien sur les autres Play boys et Nana, en grande partie à cause de son caractère et de son comportement des années précédentes, faut dire qu’il n’avait pas non plus fait beaucoup d’effort. Mais Tsu’ était certainement bien plus qu’une amie, c’était même certain et en fait savoir comment il arrivait à s’entendre avec lui, était une question qui ne lui était jamais venu à l’esprit. Peut être parce qu’elle ne se comportait pas avec lui comme elle le faisait avec les autres. Bizarre ? Vraiment ? Il n’en avait pas l’impression. Par contre il devait avouer que oui en effet, c’était plutôt bizarre qu’elle réagisse ainsi face à Ken, car malgré le fait qu’elle ne porte pas les membres des Play boys dans son cœur, elle n’avait pas particulièrement de réaction frôlant la haine comme il semblerait qu’elle ai face au jeune Iwase. Alors soit elle le haïssait pour je ne sais qu’elle raison, soit…soit il y avait une autre raison. Quand à savoir laquelle…

- 'tain t'as raison en plus, ça ressemble à rien ! C'est encore à cause de Yoshida ça. Et je suis le meilleur serveur, je vais te le prouver. Tu verras, je vais assurer ce soir.

C’est tout ?! Il ne s’énervait même pas ? Ba, il n’allait pas se plaindre hein. Il tourna le regard vers le jeune homme et rigola, le voyant miroir à la main. Il le vit partir, surement vers les toilettes. Jin se leva et le suivit de près un sourire amusé aux lèvres, jusqu’aux toilettes.

« Qu’est ce que tu fous ? Je rigolais !Attend tu vas vraiment t’entrainer ?! Ok j’attend que ça ! »

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